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Le gallicanaute des naines brunes et noires

Le gallicanaute des naines brunes et noires

(Cabinet de curiosités littéraires)


Le mérite des femmes (1803) - G. Legouvé

Publié par Jérôme Nodenot sur 10 Octobre 2013, 08:34am

Catégories : #Naines noires

Ce poème est un grand succès d'une période charnière de la poésie française, celle dominée par Chénier notamment, à cheval entre les XVIIIème et XIXème siècles, que l'on a qualifiée (à tort, nous révèle Edouard Guitton, universitaire) de néo-classique.

De ce poème, écrit de la manière la plus raisonnable qui soit, la plus courtoise, deux vers seulement sont passés à la postérité, comme nous le rappelle Wikipedia :

"Et, si la voix du sang n'est point une chimère,

Tombe aux pieds de ce sexe à qui tu dois ta mère".

Inutile de vous expliquer leur double sens, même si dans le contexte les vers restent parfaitement raisonnables. Nous savons, depuis Lapalisse, que la postérité joue parfois d'ignobles tours.

"Le mérite des femmes" compte vingt-sept pages dans l'édition présente, et, s'il n'est pas, loin de là, ce qui s'est fait de mieux pour parler du beau sexe, il n'en reste pas moins un texte à lire ; il fut en son temps, je le rappelle, un grand succès de librairie. L'auteur, dans la préface, nous dit des femmes : "Je les présente comme belles, comme mères, comme amantes ou épouses, comme amies, comme consolatrices". D'accord, on est loin du féminisme, mais les motivations sont sympathiques vous en conviendrez.

Voici quelques jolis vers issus de ce poème, non pas pour avoir la prétention de le réhabiliter, mais manière d'aller un peu plus loin que cette ridicule postérité qui est la sienne jusqu'à présent.

Article sous CC-0
To the extent possible under law, Jérôme Nodenot has waived all copyright and related or neighboring rights to Le gallicanaute des naines. This work is published from: France.

Les femmes, dût s'en plaindre une maligne envie,
Sont ces fleurs, ornements du désert de la vie.

C'est alors qu'on obtient ces soins, ces préférences,
Ces goûts délicats, ces tendres complaisances
Que les hommes entre eux n'ont jamais qu'à demi,
On a moins qu'un amant, on a plus qu'un ami.

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