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Le gallicanaute des naines brunes et noires

Le gallicanaute des naines brunes et noires

(Cabinet de curiosités littéraires)


Les mémoires de Cigarette (1887) - Théodore Cahu.

Publié par Jérôme Nodenot sur 30 Mai 2017, 09:35am

Catégories : #Naines noires

Récemment est sorti au cinéma un film produit par les studios de Spielberg : "Mes vies de chien", racontées à travers l'esprit du chien lui-même. Un film que j'ai trouvé assez réussi, c'est-à-dire qu'il a su éviter un anthropomorphisme trop prononcé, et le protagoniste n'est pas là pour nous enseigner ouvertement quoi que ce soit : il est là pour nous émouvoir, point.

Les livres racontant les mémoires d'un chien sont nombreux au XIXème siècle, dans la littérature jeunesse en particulier. J'ai déjà parlé de l'un d'eux moi-même ("Mémoires d'un caniche"), et je me rappelle avoir vu passer sur le fil Twitter de l'équipe Gallica un autre ouvrage du même genre. 

Avouons-le, en général, ces livres n'échappent pas aux travers que j'ai évoqués plus haut. Ils n'en restent pas moins très attachants, et surtout, comme toujours, ces ouvrages nous en disent long sur les mœurs de l'époque, et nous font quelquefois de jolis clin d'œil.

Théodore Cahu, écrivain aujourd'hui oublié, avait été assez populaire en son temps, et très prolifique, et très éclectique ; il avait même pu en 1883 quitter sa carrière militaire (il était officier de cavalerie) pour se consacrer à l'écriture. Sa biographie sur Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odore_Cahu.

Théodore Cahu écrivait entre autre des livres pour enfants ; "Les mémoires de Cigarette" en font partie. Quel drôle de nom pour un chien, me direz-vous ! Et c'est à croire en effet que l'auteur ne l'a pas inventé à l'origine pour ses lecteurs, mais qu'il aurait pu s'agir du nom d'un vrai chien, son propre chien par exemple, et qu'il aurait écrit ce livre pour ses propres enfants, après le décès de Cigarette. C'est ce que laisse croire en tout cas l'avant-propos, dédié directement à ses enfants.

Cigarette, bien sûr, n'a pas pu écrire lui-même ses mémoires :    

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Cigarette raconte en détail son arrivée, parce qu'elle était très sale au départ et son adoption n'est pas allée de soi. Puis, en véritable écrivain qui sait appuyer sur les bons boutons de la narration, elle précise :  

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Voici comment ses maîtres lui ont trouvé son nom ; inutile de préciser que de nos jours cela ne passerait plus :

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Cigarette raconte notamment son éducation, et les petits tours que ses maîtres lui ont appris. Par exemple celui-ci, que nous avons tous vu des dizaines de fois sur Facebook : 

Page 34

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Cigarette avait aussi son docteur vétérinaire, et je revois ici, comme beaucoup d'entre vous certainement, mon regretté chien Murphy, qui n'aimait pas ça du tout non plus :

Page 57

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Cigarette fait partie intégrante de la famille, bien sûr... jusqu'à donner son point de vue quand il s'agit pour sa jeune maîtresse de se choisir un mari !

Les mémoires de Cigarette (1887) - Théodore Cahu.

Enfin, l'histoire se terminera bien, puisque Cigarette finira elle-même par se marier, et tout ce beau petit monde vivra, semble-t-il, des jours heureux, confirmant les propos de la narratrice (page 8) quand elle affirme qu'elle a été "la plus heureuse des petites chiennes".

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